Vous l’aurez sans doute remarqué, les concessionnaires automobiles se sont quelque peu transformés au cours de la décennie passée. D’une simple étude de vos besoins en termes de mobilité et de propositions commerciales concernant les véhicules proposés par la marque, ils se sont mués en vendeurs multifonction appuyant de plus en plus sur les services financiers associés et les assurances.
Les raisons sont assez simples et logiques : les particuliers se sont détournés des voitures neuves suite à la « crise », le parc de voitures en France est arrivé à saturation, … bref, il n’y a plus de croissance dans l’automobile. Il fallait donc trouver d’autres leviers de développement. Et la finance, couplée à l’assurance, est un excellent levier puisqu’elle rapporte des revenus fixes (primes d’assurance + intérêts d’emprunt ou coût de la location), à l’inverse des achats de véhicules qui sont ponctuels et ne se renouvellent que rarement – selon la durée de vie du véhicule ou l’envie d’en changer.
D’ailleurs il est intéressant d’observer que tous les constructeurs automobiles ou presque ont créé une division « finance » au sein de leur organigramme !
Cela ne poserait pas de problème spécifique si les vendeurs ou conseillers rencontrés dans les concessions maitrisaient parfaitement les sujets tels que le financement et l’assurance, ou s’ils adoptaient simplement une approche de conseil objectif fondée sur l’analyse des besoins des clients.
Or, le diagnostic est sans appel, le service financier est systématiquement proposé, même si vous proposez d’acheter le véhicule « Cash ». Un package de solutions (assurances, entretien, …) vous est présenté, de façon plus ou moins floue, et on ne sait pas vraiment différentier ce qui est indispensable de ce qu’il ne l’est pas. La conclusion est plus ou moins toujours la même : il est plus intéressant au global de souscrire à une de ces solutions financières parce qu’elle inclue l’entretien, …
Sauf qu’il ne vous est pas présenté le coût de ces solutions en dehors du package, l’adéquation à vos besoins en pratique n’est pas vérifiée, et il arrive très souvent que des techniques de vente liée ou forcée (illégales en droit commercial) soient utilisées au détriment de la relation de confiance qui peut exister entre l’établissement et le client.
Au milieu de ce monde de « requins », quelques clés pour ne pas se faire « croquer » :
- Une solution financière est toujours plus coûteuse que d’acheter cash, quoi qu’on puisse vous en dire (l’emprunt à toujours un cout, un leasing également) !
- Le leasing peut correspondre à des besoins, notamment celui de changer de véhicule régulièrement (à date de remplacement du véhicule, tous les 3 ans en moyenne) pour avoir le denier modèle par exemple, ou pour une flotte d’entreprise.
- Demandez systématiquement les contrats avant de souscrire, les conditions de mise en application des assurances, et des explications les plus précises possibles. Il faut que vous soyez en mesure de comprendre ce à quoi vous souscrivez. Si le vendeur ne le comprend pas lui-même, passez votre chemin !
- Vous n’êtes jamais engagés directement suite à la signature, un délai de rétractation de 14 jours existe toujours.
Venez nous demander conseil, même si vous avez déjà signé (avant les 14 jours bien évidemment !), nous vous aiderons à comprendre les contrats souscrits et y faire le tri, de telle sorte que vous ne payez que pour ce dont vous avez besoin !